Après un premier match de poule décevant face à la Jamaïque, les Bleues sont parvenues à se défaire de la Seleção (2-1) grâce à deux buts de la tête inscrits par ses patronnes emblématiques (Le Sommer, Renard).
Capture d’écran du match France-Brésil (29/07/2023) diffusé par France Télévisions. © France Télévisions.
On les attendait au tournant. Après un match nul (0-0) face aux Reggae Girlz dimanche dernier sur la pelouse du Sydney Football Stadium (Australie), l’équipe de France féminine de football devait à tout prix éviter toute déconvenue face au Brésil, huitième équipe au classement FIFA. Grâce à cette victoire, l’équipe d’Hervé Renard avance d’un pas confiant vers les huitièmes de finale.
Des changements payants dans le 11 de départ
Pour concevoir son schéma de jeu, le sélectionneur s’est sans doute inspiré de la précédente victoire des Bleues contre les Brésiliennes en compétition officielle. C’était lors de la précédente Coupe du Monde en 2019 (2-1, A.P.). Il a également tiré les conclusions du match nul lors de la première journée. Ainsi, pour apporter plus de vivacité et d’apport offensif dans le couloir gauche, la lyonnaise Amel Majri est remplacée par la jeune Selma Bacha. En charnière centrale, Delphine Cascarino, aux relances hasardeuses face aux Jamaïcaines, quitte le 11 titulaire. L’arrière latérale Maëlle Lakrar est recentrée et viendra épauler la capitaine Wendie Renard. La nouvelle entrante Ève Périsset est désormais chargée de sécuriser le côté droit.
Un match disputé sur le plan physique
Avec une possession de balle assez équilibrée sur l’ensemble du match (54% en faveur des tricolores), la rencontre s’est révélée assez relevée et incertaine. Après un but de la tête de sa buteuse expérimentée Eugénie Le Sommer inscrit à la fin du premier quart d’heure (15’) sur une passe de K. Diani, l’équipe de France a pu signer une première mi-temps de qualité. Mais au retour des vestiaires, les Bleues montrent une certaine fébrilité, notamment au milieu de terrain, où la Madrilène Sandie Toletti se retrouve parfois esseulée. C’est également le cas en défense : profitant d’un ballon contré par M. Lakrar, Debinha permet au Brésil d’égaliser en trompant parfaitement Pauline Peyraud-Magnin (58’).
Jusqu’à l’entrée de la fulgurante Vicki Becho, les Bleues accumulent les approximations et voient leur possession de balle diminuer. Mais l’attaquante lyonnaise, entrée à la place de Le Sommer, apporte rapidité et justesse technique. À la 83ème minute, sur un corner de Selma Bacha, Wendie Renard, pourtant incertaine jusqu’au début de la rencontre, s’élève dans les airs pour reprendre de la tête le ballon et le propulser au fond des filets. Elle inscrit le 35ème but de sa carrière en équipe de France.
De bonne augure pour la suite de la compétition
L’équipe de France a joué 97 minutes d’un très bon match de football féminin, permettant aux 23 joueuses et au staff de pouvoir entrevoir une qualification pour les huitièmes de finales. Actuellement à la première place de groupe (4 pts) à l’issu de cette deuxième journée, maintenir ce classement pourrait leur permettre d’affronter la Colombie et ainsi éviter l’équipe d’Allemagne, une des favorites de cette Coupe du Monde, à condition, bien sûr, que la Mannschaft termine première du groupe H.
« C’est toujours mieux de finir premier, c’était l’objectif » a déclaré Hervé Renard au micro de France 2. « J’ai (…) senti qu’elles voulaient remettre les pendules à l’heure. […] N'oublions pas que ce n'est qu'un match de poule, donc félicitations pour aujourd'hui mais il n'y a rien de fait. »
Le quotidien L’Équipe révélait il y a quelques jours que la traditionnelle cohésion d’équipe, cœur de la réussite des équipes de France, s’était transformée en crispation après la performance décevante face aux jamaïcaines. Après cette performance, nul doute que les sourires seront de retour. « C’est un match référence » conclut le sélectionneur.
Rendez-vous mercredi face au Panama pour décrocher la qualification, avec un 11 de départ certainement remanié. Pour ensuite se projeter au niveau supérieur.
Josselin Lucké-Baron
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