Le complexe touristique, ouvert en 1992, est le quatrième site Disney à ouvrir dans le monde après celui de Californie en 1955, celui de Floride en 1971 et celui de Tokyo en 1983.
Trente ans après son ouverture à Chessy, Disneyland Paris est rapidement devenu le parc d’attraction préféré des français. Un lieu hors du commun qui rassemble chaque année plus de 9 millions de visiteurs. Parmi eux, de nombreuses familles venues y trouver des moments de partage et de féerie.
Une longue file d’attente marque l’entrée du Parc Disneyland. On distingue de nombreuses langues s’échapper de la bouche des visiteurs. De l’anglais, de l’espagnol, du mandarin ou encore de l’allemand, l’endroit semble attirer les foules du monde entier. Sur les visages des enfants se dessinent de grands sourires, synonymes d’un mélange d’impatience et de curiosité. Le parc où les héros de leur quotidien siègent n’est plus qu’à quelques mètres devant eux. Et la musique résonnant dans les enceintes, typique des symphonies Disney, leur donne un aperçu de la féerie qui les attend à l’intérieur.
Peu importe les générations, la magie opère.
Une fois rentrés dans le parc, les visiteurs voient apparaître devant eux le château emblématique de la Belle au bois dormant, restauré pour l’occasion des 30 ans du site par « les meilleurs artisans de France » comme l’indique la directrice artistique du parc Tracy Eck. Une odeur de pop-corn sucré saisit le nez des touristes et séduit même les plus âgés. On entend une mamie, vêtue des « oreilles de Minnie », glisser à sa petite fille : « 30 ans déjà ! ».
En mars 1987, le premier ministre Jacques Chirac signe la « Convention pour la création et l’exploitation du projet Euro Disney » et l’aventure peut démarrer. Selon Tom, responsable d’un compte fan de Disneyland Paris sur Instagram, si pendant 30 ans, le parc a continué d’attirer autant de monde, c’est car « il offre un univers complet, poussé jusqu’au moindre détail ». En effet, en se baladant, on remarque par exemple la minutie dans les noms des restaurants, correspondant à des films emblématiques de la licence Disney : le « Bistrot Chez Rémy » pour Ratatouille ou le « Captain Jack’s » pour Pirates Des Caraïbes. Sarah, 33 ans et mère de deux filles, ne vient pas pour le sens du détail mais plutôt pour « le côté promenade en famille et la féerie de l’endroit ». Elle ne cache d’ailleurs pas sa « déception » que l’attraction de poupées « Small World » soit fermée pour travaux, car elle aurait « voulu la montrer à ses enfants ».
Un renouvellement essentiel.
Vers 15 heures, au dessus du parc Walt Disney Studios, le ciel ensoleillé laisse place à des nuages grisâtres. Un employé du parc annonce à un couple qu’il n’y aura pas de spectacle aujourd’hui. Dans ce deuxième parc, le temps d’attente n’est pas si long que ça. On aperçoit d’ailleurs un groupe d’adolescentes terminer l’attraction « Crush’s Coaster » et y retourner illico-presto. Les deux mascottes du film « Indestructibles » se baladent en hoverboard mais n’ont pas le succès des Mickey, Minnie ou encore Woody, stars de la parade dans le Parc Disneyland.
Quelques mètres plus loin, on remarque des cloisons sur lesquelles sont inscrits les logos « Marvel » et « Avengers ». L’ouverture d’une aile, rassemblant les héros de ces univers est prévue pour cet été. Cet espace, dont les travaux on été estimés à près de 2,1 milliards d’euros, permettra sans doute de donner un second souffle à ce parc. C’est même quasiment certain lorsque l’on se penche sur le succès actuel de la franchise de comics américaine (ndlr. film Spiderman, 1er au box office France en 2021).
Alors que les parades se succèdent tout au long de la journée, on aperçoit toujours le même enthousiasme sur les visages des spectateurs de ce spectacle enchanté. Juliette, 25 ans, étudiante et ancienne employée du parc (ndlr. dans l’un des 60 restaurants) nous explique qu’à Disneyland, se dégage une grande sensation de liberté : « Tu peux être qui tu veux et faire ce que tu veux ». Au loin, alors que le soleil se couche, on distingue un père et son fils, habillés du même costume : celui de Buzz L’éclair. Le slogan emblématique du robot : « Vers l’infini, et au-delà! », semble bien correspondre à Disneyland Paris, parc aux allures immortelles.
Thomas Dagnas
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