Si on nous avait dit que le mois de février 2024 commencerait avec une nouvelle pareille, peu d’entre nous y auraient cru. Après plus de dix ans chez Mercedes-AMG PETRONAS, Lewis Hamilton, septuple champion du monde de F1, rejoindra la Scuderia Ferrari en 2025. Analyse d’un transfert prometteur pour l’écurie.
« La team de rêve est née », selon La Gazzetta. Le 1er février dernier à 20h, alors que les spéculations sur le possible transfert de celui qui est souvent surnommé King Lewis ne faisaient qu’augmenter, un communiqué de presse de Mercedes officialise la rumeur. 2024 marque bien la dernière année de collaboration entre Lewis Hamilton et les Flèches d'argent. Quelques minutes plus tard, la Scuderia Ferrari annonce un contrat multi-annuel avec le pilote, dès 2025. De quoi rendre heureux un certain nombre de supporters.
En effet, depuis l’arrivée du pilote britannique en Formula One en 2007, des rumeurs sur ce transfert reviennent régulièrement. Beaucoup attendaient l’association du pilote le plus titré de F1 (avec Michael Schumacher) avec l’écurie, elle-aussi, la plus titrée de la compétition. Ensemble, ils auraient le même objectif : remporter le titre de pilote champion du monde. D’un côté, pour Lewis Hamilton ce serait l’occasion d’enfin dépasser le record co-partagé avec M. Schumacher. De l’autre, la Scuderia Ferrari espère remporter à nouveau un championnat pilote, ce qui n’est plus arrivé depuis 2007 avec le sacre de Kimi Raikkonen.
Plus qu’un pilote : un apport multi-dimensionnel
« Lewis représente bien plus qu’un simple pilote de course », affirme Toto Wolff, le Directeur de l'écurie Mercedes-AMG PETRONAS. Le septuple champion du monde est, certes, connu pour son talent de pilote, mais sa notoriété dépasse le simple cadre sportif. Il est notamment célèbre pour ses prises de position et son engagement sur les questions de diversité ethnique et sexuelle, ainsi que sur l’écologie. D’ailleurs, cela peut se voir statistiquement, avec le nombre d’abonnés sur Instagram. Lewis Hamilton en a 36,3 millions, alors que sa nouvelle écurie en a 13,7 millions. « C’est aussi une opération de marketing exceptionnelle », affirme le journal italien Il Foglio, dans un article le 1er février. L’arrivée de cette « icône » permettrait un boost au niveau des ventes de merchandising, mais aussi un apport de nombreux sponsors avec lesquels le britannique travaille. Cette influence positive sur la prestigieuse marque au cheval cabré a été remarquée le jour même de l’annonce du transfert, avec une hausse de plus de 10% de son action à la bourse de New York, selon RMC Sport.
Sa notoriété n’est, néanmoins, pas son seul apport. Les supporters attendent au tournant les compétences et l’expérience du pilote de 39 ans, mais pas seulement au niveau du pilotage. En effet, Lewis Hamilton a participé au développement de l’hypercar Mercedes-AMG Projet ONE, et pourra donc probablement aider pour l’amélioration de la monoplace italienne. La collaboration se place alors sous le signe d’un challenge mutuel à se dépasser et atteindre la première marche du podium. Fred Vasseur, Team Principal de la Scuderia Ferrari, voit déjà ce transfert comme « un bon défi pour tout le monde d’être à la hauteur du champion qu’il est. »
Malheureusement, un apport manque à ce contrat. Bien que des bruits couraient sur les possibles transferts de Peter Bonnington, ingénieur de course d’Hamilton, et d’Andrew Shovlin, directeur technique de piste chez Mercedes, une clause de « non-débauchage » dans le contrat avec l’écurie allemande remet tout en cause. Sauf en cas d’accord spécifique avec celle-ci, Hamilton ne pourra ni les solliciter eux, ni d’autres talents de Mercedes-AMG PETRONAS. Il devra s’adapter et s’appuyer sur les savoir-faire déjà présents avec Ferrari à Maranello.
Laurine Lafont
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