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JO d’hiver de Pékin : l’entrée du débat politique dans l’arène

Le boycott diplomatique de Jeux Olympiques (JO) d’hiver de Pékin en 2022 par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie en raison des « violations des droits humains perpétrées par la Chine » ne sera pas suivi par la France.


La préoccupation internationale sur la question du respect des droits humains par la Chine grandit de plus en plus, et notamment au regard du génocide des Ouïghours, cette minorité chinoise de confession musulmane enfermée dans des camps de

concentration et de travail forcé dans la région du Xinjiang. Des actions politiques et économiques sont demandées aux pays puissants et entreprises influentes depuis des années. Les JO d’hiver organisés à Pékin pourraient faire l’objet d’un réel

commencement de réaction.


Visuel des JO 2022


Les Etats-Unis veulent depuis plusieurs mois se positionner face à leur adversaire principal au sujet de cet évènement sportif mondial. La porte-parole du gouvernement, Jen Psaki a annoncé qu’aucun représentant officiel ou diplomatique ne seraient

présent en Chine en février prochain en raison « du génocide et des crimes contre l’humanité en cours dans le Xinjiang et les autres violations des droits humains perpétrés par la République Démocratique de Chine ».


Un boycott anglophone


Ce boycott américain annoncé lundi 6 décembre a marqué le début d’une contestation pluriétatique. Au cours de la semaine, le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie ont rejoint le boycott diplomatique sans pour autant que les athlètes ne soient impactés. Les

athlètes des différentes délégations se rendront à Pékin et ont « notre soutien total » a annoncé Jen Psaki. Le Comité International Olympique s’est réjoui que les athlètes soient tout de même autorisés à participer et a annoncé respecter ces décisions politiques

aux vues de sa neutralité.

La Chine en revanche a rappelé que les Jeux Olympiques ne seraient « pas un outil de manipulation politique pour quelque pays que ce soit » et a exprimé son indifférence quant à l’absence des représentants politiques : « que leurs représentants viennent ou

non, les Jeux d’hiver de Pékin seront une réussite ».


La France et l'ONU refusent de s'y opposer


L’Organisation des Nations Unies (ONU) et la France ont de leur côté décidé de ne pas suivre le boycott. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a accepté l’invitation du Comité Olympique et se rendra donc à Pékin en février. Lors d’une conférence de

presse sur le programme de la France à la présidence du l’Union Européenne, Emmanuel Macron a qualifié cette action de « toute petite et symbolique », démontrant selon lui l’inefficacité de la décision prise à demi-mesure : « soit on fait un boycott complet, on

n’envoie pas d’athlètes, soit on essaie de réengager les choses et d’avoir une action utile ».


Il est bien sûr compliqué de ne pas prendre en compte cette déclaration avec la perspective de la tenue des JO de 2024 à Paris et des relations économiques et géopolitiques entretenues par la France avec la Chine. Comme nous le voyons depuis plusieurs années par l’inaction des pouvoirs publics, les droits humains ne constituent peut être pas une raison assez importante pour agir contre un pays économiquement et politiquement avec une telle influence dans la mondialisation.


Margot Zuliani

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