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L’IA au profit de la recherche dans le dépistage précoce du cancer du sein

Des études ont montré qu’un homme sur cinq et une femme sur six développaient un cancer au cours de leur vie. Ces chiffres conséquents montrent que cette maladie aux multiples facettes continue de prospérer malgré les avancées scientifiques.

Aujourd’hui, la recherche sur le cancer vise à mieux connaître la maladie afin de la dépister plus précocement pour mieux la soigner.


Identification d’un haut risque de cancer du sein quatre ans avant (à gauche) qu'il ne se développe (à droite). (© Chercheurs du MIT).

En Europe, les recherches sur le cancer sont successives et innovatrices. Les récents travaux utilisent l’intelligence artificielle dans la détection de certains cancers, notamment celui du sein lors des mammographies. La France et la Hongrie utilisent avec succès les intelligences artificielles au profit de la médecine. Les IA pourraient devenir une aide à la décision médicale dans le cadre de l’interprétation des mammographies comme deuxième lecture.


La France, pionnière dans la recherche contre le cancer.


En France, c’est l’Institut Marie Curie ainsi que l’association Filière Intelligence Artificielle et Cancer (FIAC) qui stimulent l’innovation et améliorent la connaissance des dépistages. En effet, dès le début du XXe siècle, l’institut Marie Curie est créé, devenant le premier centre de recherches autour du cancer sur le territoire français. Depuis 20 ans, l’institut multiplie les innovations.


Au début des années 2000, l’Institut Curie devient pionnier dans l’informatisation des dossiers médicaux, afin d’optimiser la gestion administrative des patients. Aujourd’hui, son partenariat avec la société Owkin amène à l'élaboration d’un algorithme capable d’interpréter les données pour découvrir des combinaisons spécifiques à chaque type de cancer ou maladie auto-immune.


De plus, l’association FIAC participe elle-même à l’éclosion des intelligences artificielles dans le domaine médical, en tant qu’association finançant les projets de recherches. Grâce à de multiples partenariats publics-privés rassemblant notamment l’Institut national du cancer, le Health Data Hub, l’Alliance pour la Recherche et l’Innovation des Industries de Santé, elle stimule la recherche scientifique et technologique dans le domaine de la cancérologie.


Comment cela fonctionne-t-il ?


L'algorithme de l’intelligence artificielle a pour finalité de rendre les diagnostics les plus précis possibles. Il se nourrit d’un maximum de données. Cette alimentation se fait à partir du “deep learning” et du “federated learning".


Le “deep learning” ou apprentissage profond permet à l'algorithme d’apprendre de lui-même à partir de centaines de milliers d’échantillons d’images. De surcroît, le “federating learning", se nourrit des bases de données centralisées dans des « firewalls » des hôpitaux. De cette manière, cet algorithme accélère les procédures initialement longues et rigoureuses des diagnostics. Originairement, un médecin pathologiste analysait exclusivement des cellules potentiellement cancéreuses en laboratoire entre des plaques de verre. Aujourd’hui, avec l’outil de l’intelligence artificielle, on peut prédire une anomalie moléculaire à partir de simples coupes histologiques du sein. Il est donc plus simple d’établir les degrés de gravité du cancer.


Un monopole français concurrencé par la technologie hongroise.


À Budapest, en Hongrie, d'importantes innovations se fondent sur des IA. Il y a quatre ans, une IA a permis de découvrir un haut risque de cancer sur la mammographie d’une femme quarantenaire. Le risque de ce cancer était alors difficilement perceptible à l'œil nu. Quatre ans plus tard, la tumeur s'est développée. Ainsi, l’intelligence artificielle utilisée peut détecter un risque de cancer bien avant qu’il se développe. Il est nécessaire de préciser que l’utilisation des IA dans le domaine médical ne cherche pas à remplacer le métier de radiologues mais vient préciser et aider les médecins lors des dépistages où l'œil humain peut être parfois inopérant.

Cette nouvelle technologie inspire des pays comme la France ou encore les Etats-Unis avec des écoles comme le MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui se tournent vers ces recherches.


Les IA comme “life saver”.


La santé présente aujourd’hui de nombreux enjeux. Selon Sanofi, le cancer est l’une des principales causes de mortalité dans le monde, avec près de 10 millions de décès en 2020. En Europe, le cancer du sein est le plus fréquent, touchant environ deux millions de femmes chaque année. Le réel enjeu des recherches scientifiques est de préciser les dépistages qui restent cruciaux lors de la prise en charge du malade. En effet, si un cancer est dépisté de manière précoce, la survie d’ici 5 ans est de 99%.


Par conséquent, ces récentes innovations technologiques apportent un regain d’espoir et viennent renforcer la persévérance dans la lutte pour la guérison du cancer. Les résultats sont toutefois encore timides car de nombreuses mammographies restent bien encore mieux examinées par l'œil humain que par l'algorithme lui-même. Mais la technologie et l’Homme sont sur la bonne voie !


Jade Teboul




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