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L’écologie : les grosses entreprises se mettent au vert !

Désormais, l’écologie est au cœur de tous les débats. En effet, depuis la guerre de la petite Greta Thunberg déclarée à un système de production qui mène la planète au chaos, le sujet du vert suscite un grand nombre de préoccupations dans toute la population. Il devient un thème important des programmes des hommes politiques, il est de plus en plus souvent abordé dans les réunions des grands chefs d’État et a un impact chez les jeunes qui manifestent en dénonçant l’inaction des dirigeants pour la sauvegarde de la planète et l’urgence climatique. Or, même les dirigeants des grands groupes français se livrent à des programmes « verts ».


En 2010, le dirigeant de Nestlé se moquait à l’époque de Paul Polman le PDG d’Unilever à cause de son « plan pour un mode de vie durable ». L’écologie n’était pas du tout la priorité des entreprises, le seul but étant de penser à l’économie et à la réalisation de profits. Désormais, en 2019, la tendance s’inverse. Les dirigeants de grands groupes français se livrent à une surenchère de promesses et de « programmes verts ». En effet, un conseiller de patrons du CAC 40 confiait qu’il passait plus de la moitié de son temps à « plancher » sur les sujets écologiques. Les sociétés sont ainsi poussées par les réglementations, les consommateurs et les salariés à multiplier les efforts pour améliorer leur empreinte environnementale.


La réglementation a imposé des changements dans certains secteurs. Ainsi, la programmation pluriannuelle de l’énergie fixe comme objectif de passer de 32% d’énergie renouvelable en France d’ici à 2030 (contre 18% actuellement), et de ramener la part de nucléaire à 50% en 2035 (contre 72% actuellement). Dès lors, les acteurs du secteur de l’énergie comme EDF ou Engie seront contraints à développer les énergies renouvelables. Dans le secteur de la distribution, les hypermarchés ont leur propre enseigne bio, comme Danone qui s’est engagé début 2018 à proposer une offre « AB » dans toutes ses gammes infantiles. Ils essayent de recycler davantage ou de supprimer leurs bouteilles et flacons polluants, depuis les Français se sont pris d’une aversion pour le plastique. Dès 2020, les crèmes La Roche Posay du groupe l’Oréal seront ainsi vendues dans des tubes où la majorité du plastique sera remplacée par un matériau biosourcé de type papier. Le secteur automobile apporte lui aussi son programme « vert » par le développement de plus de voitures électriques à l’avenir afin de réduire les émissions de CO2, de même pour celui de l’aéronautique portant le même objectif par la fabrication de nouveaux avions émettant moins d’énergie polluante. Air France veut ainsi compenser 100% des émissions de CO2 des vols domestiques en 2020 par des plantations d’arbres. Par ailleurs, l’environnement est considéré comme un sujet central dans le domaine de la finance, comme l’annonce Antoine Sire, directeur de l’engagement d’entreprise chez BNP Paribas. « Les sujets environnementaux sont en train de devenir centraux et nous devons les mettre au cœur de notre modèle économique ». Ainsi, il s’agit de satisfaire la demande des particuliers et des épargnants qui prennent les questions écologiques au sérieux. Un grand nombre de banques et de compagnies d’assurances telles que BNP, AXA, Allianz réduisent leurs investissements dans les énergies les plus polluantes à la faveur des énergies renouvelables. Par conséquent, Allianz ne financera plus d’entreprises dont l’activité est liée au charbon à l’horizon de 2040. BNP a arrêté de financer tout nouveau projet de mine de charbon et met le frein sur le pétrole, le gaz de schiste et les sables bitumineux, et la Société générale réduit de 19% la part du charbon dans la production d’électricité qu’elle finance.

Ainsi, des efforts conséquents sont délivrés dans le but de protéger l’environnement, et de plus en plus d’investisseurs investissent dans les sociétés tenant compte de critères financiers et environnementaux.



Une révolution écologique serait-elle en train de se produire ?


Il y a certes de plus en plus de consciences individuelles et dans tous les secteurs industriels. Particulièrement dans les grandes entreprises des efforts sont produits afin de protéger la planète, mais pour qu’il y ait de réels changements, ce sont aux chefs d’état de prendre des mesures énergiques et déterminées pour transformer la société et la préparer aux changements qui viennent. Toutefois, ce n’est pas la volonté première de la majorité des chefs d’état des plus grandes puissances mondiales de se préoccuper de l’écologie. En effet, la Chine est le premier pollueur de la planète, et Trump à la tête des USA n’est pas un militant écologiste. Il s’est retiré de la COP 21 en 2017 et a laissé entendre que le réchauffement en cours de la planète, qui fait peser une menace d'emballement (extinctions d'espèces, déstabilisation des calottes polaires, etc.), n'était qu'une phase temporaire parmi d'autres. Le thème de l’écologie est également très minime dans les programmes de la Russie. Enfin, à l’échelle de la France le sujet de l’environnement n’a pas vraiment d’importance pour M. le Président Macron. Il se dirige, par exemple, vers le nucléaire avec un réacteur EPR aux coûts élevés, alors que les énergies renouvelables de la France plafonnent à 17 %, tandis que l'Allemagne en est à 50 %. Mais c’était un ancien banquier, et le monde de la finance ainsi que celui de l’écologie ne sont pas très homogènes.


En conclusion, l’écologie est de plus en plus pensée, mais une conscience personnelle ne suffit pas, il faut davantage de mesures et d’actes de la part des acteurs influents. Or le monde d’aujourd’hui est un monde capitaliste, les entreprises sont toujours dans la productivité intensive, recherchent les profits et voient davantage sur le court terme plutôt que sur le long terme. Une révolution écologique ne peut apparaître qu’en présence d’un réel changement de la société en général.


Axelle Courtade

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