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La micropuce sous-cutanée, une pratique controversée


Christoph Burgstedt, science photo library RF/Getty



Il y a encore 50 ans, le paiement sans contact était inconcevable en France. Ce concept technologique, par lequel une personne effectue un paiement par le biais de son téléphone portable ou de sa carte bancaire sans l’insérer dans un terminal, relevait de l’impossible, de l’impensable. Néanmoins, impossible n’est pas kenyan.


En 2005, le paiement sans contact est conçu au Kenya et finit par se propager de façon multiscalaire, dans un premier temps en Afrique puis sur les autres continents. En France, le paiement sans contact apparaît en 2012 et ne cesse de se développer. En effet, ce développement est principalement dû à la Near Field Communications (NFC) qui permet à deux appareils compatibles d'interagir ensemble uniquement dans un rayon très faible, contrairement au Bluetooth ou encore le WIFI, afin de préserver la sécurité de la transaction. 


Dans cette logique, le paiement sans contact prend de nouvelles formes. Nécessitant initialement la carte bancaire, il peut désormais se réaliser par le biais d’un téléphone portable et depuis la commercialisation, en mars 2018, des produits Aekys, d’une bague connectée.


La société du XXIe siècle est une société de consommation. 

La société du XXIe siècle est une société connectée. 

La société du XXIe siècle nous pousse donc à toujours être munis d’un moyen de paiement à portée de main. 


Néanmoins, la fantaisie expérimentale de l’Homme transforme cette expression en un fait incontestable. De fait, la nanotechnologie cherche à repousser ses limites. La Suède le démontre, en 2018, puis en 2023, par l’élaboration d’une micropuce sous-cutanée dans l’optique d’effectuer des paiements sans contact, mais aussi d’accéder à son logement ou déverrouiller son véhicule personnel par un simple geste de la main. 

Malgré sa taille comparable à un grain de riz, la composition d’une micro-puce en est tout autre. De fait, ce dispositif électronique, que l’on peut insérer sous sa peau, contient des matériaux tels que du cuivre ou de l’aluminium, mais elle stocke, en particulier, les données personnelles de son hôte, incluant naturellement les données bancaires


L'amélioration de la qualité de vie de l’usager des suites de l’insertion de sa micro-puce fait l’objet de critiques de différentes natures. Malgré ses nombreux avantages, la micro-puce en vogue est confrontée à des détracteurs. 


LA CRITIQUE 


D’une part, l'une des principales préoccupations concernant les micro-puces implantées relève de la protection de la vie privée. En effet, ces dispositifs contiennent des informations personnelles sur l’individu, qui pourraient être accessibles à des tiers non autorisés. Cela pourrait conduire à des situations de vol d’identité ou à une utilisation abusive des données pouvant fortement porter préjudice à l’usager initial de la puce. 

Il serait donc possible pour un pirate informatique de dérober le contenu de votre compte bancaire en une fraction de seconde grâce au NFC, qui nécessite une certaine proximité totalement envisageable dans la rame d’un métro parisien, par exemple. D’un point de vue médical, les micropuces implantées présentent aussi des risques pour la santé. En effet, la micropuce peut interagir avec le champ magnétique de l’IRM, ce qui peut entraîner des blessures, tout comme dans l’éventuel cas de figure où le dispositif se déplacerait dans le corps de l’hôte.


D’autre part, sur le plan politique, les critiques mettent en exergue l’utilisation des puces sous-cutanées comme des instruments de contrôle des gouvernements pour surveiller et réprimer leurs citoyens. De fait, la géolocalisation suscite déjà des controverses concernant, par ailleurs, l’usage de puces radio-identification (RFID) dans le monde professionnel créant un inconfort chez les employés qui se sentent espionnés par leurs supérieurs. 

Ainsi, la question des micropuces sous-cutanées reste totalement ouverte. Mais par ce nouvel exploit technologique, l’Homme semble s’enliser une fois de plus dans un asservissement à la Machine dont il est l'auteur. 


BARZI


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