Ce mardi 11 Octobre, la Russie désigne le groupe Meta, société mère de Facebook et Instagram comme terroriste et extrémiste. Elle pourra alors poursuivre en justice les individus russes qui se servent de ces applications.
Les médias, en voie d‘extinction en Russie :
Dès le début de la guerre, le Kremlin a introduit le conflit comme une “opération militaire visant à la dénazification”, principalement car elle est en conflit avec un pays très semblable du point de vue culturel; l’Ukraine.
Afin de limiter le retournement de l’opinion publique contre lui- même, la Russie avait mis en place une loi qui limite la violence des termes utilisés par les médias.
En plus de cela, le Kremlin instaure une loi le 4 mars 2022, menaçant les citoyens à une condamnation de quinze ans pour tout partage d'informations discréditant l'action de l'armée russe en ligne. À cause de cette loi, Facebook et Instagram ont été bloqués dans le pays. Les images sont également contrôlées en Russie avec le blocage de plus de quinze sites de médias par le Gendarme Russes des télécoms Roskomnadzor, selon l’AFP.
Meta, ennemie de la Russie:
Meta, anciennement appelée “Facebook”, regroupe les plateformes Facebook, Instagram, WhatsApp, Oculus VR, Onavo et Beluga. Elle compte environ 1,23 milliard d’internautes, ce qui menace la volonté du Kremlin de contrôler les médias et tout ce qui est publié en ligne.
Effectivement, il est très facile aux utilisateurs de Facebook ou d’Instagram de violer toutes les lois mises en place par l’Etat Russe puisque ces utilisateurs peuvent facilement masquer leur localisation, ou bien même leur identité. Plus il y aura des gens qui publieront et dénonceront le conflit, plus il sera difficile pour le gouvernement de condamner chacun, le gouvernement sera moins réceptif et moins présent pour faire appliquer sa loi de censure des médias.
La Russie face au Géant Américain:
Suite à la loi du 4 mars, la Russie juge coupable Meta de mener des activités extrémistes dans le pays, mais cet appel fut ignoré en juin dernier, selon Reuters.
C'est le 11 octobre que la Russie a officiellement classé Méta comme une organisation "terroriste et extrémiste" sur le site de surveillance financière russe, selon l'AFP. Grâce à ça, elle pourra poursuivre les Russes qui utilisent ces applications.Sur l'application Telegram, toujours autorisée dans le pays, l’avocat, Pavel Chekov, explique les conditions qui amèneraient une personne russe à être arrêtée.
Si la personne mentionne publiquement Meta sans indiquer son statut d'organisation prohibée ou si elle montre le logo de l'organisation ou des applications. Même les sociétés russes qui utilisent ces applications pour la publicité peuvent être poursuivies par le système judiciaire russe pour affiliation à une organisation extrémiste. La raison de ce blocage reste néanmoins simple : limiter l’activité d'une organisation américaine sur le territoire russe.
Que font les Russes à présent?
À présent, beaucoup de russes utilisent une une application qui s’appelle “Vkontake” et se définit comme “plateforme de divertissement et de communautés par intérêt” selon linkfluence. Cette application, assez ironiquement, est très similaire à facebook.
Elle permet d’échanger des messages privés avec plus de 30 personnes, poster des publications, de “liker”, “commenter”, etc..
Il est également possible d’écouter de la musique gratuitement ainsi que de regarder des films.
La Russie fait donc tout son possible pour tenter de contrôler l’information qui circule dans le pays. En effet, Vladimir connaît bien l’importance du soutien de l’opinion publique lors d’un conflit, c’est pour cela qu’il tente de la contrôler.
Rita Agopian