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La success story des films d’horreur

Les films d’horreurs rapportent chaque année des millions de dollars au business du cinéma. Un genre très rentable qui se renouvelle constamment pour Halloween. Cette année à l’affiche, on retrouve le dixième volume d’une saga très connue et appréciée : Saw X. John Kramer fait son retour en tant que patient. Atteint d’un cancer, il décide de se rendre au Mexique pour se faire soigner grâce à un faux traitement. John comprend qu’il s’est fait avoir et décide de se venger en relançant son “jeu” sordide.


© Adobe Banks


Depuis près de deux siècles, le film d’horreur s’impose comme un genre incontournable du cinéma. Du monstrueux au psychologique, les films d’horreurs envoûtent les spectateurs par la peur.


Le film d’horreur est inventé dès la fin du XIXè siècle, avec la diffusion en 1896 du Manoir du Diable. Réalisé par Georges Méliès, ce film muet mêle à la fois fantastique et épouvante à travers des métamorphoses horrifiques et diaboliques.

Le genre se développe par la suite à l’étranger avec le cinéma allemand et américain. Il connaît un vrai essor dans les années 1930, avec la diffusion en 1931 de trois classiques : Dracula, Frankenstein et Docteur Jekyll et Mr.Hyde. Ces trois films, basés sur la monstruosité, connaissent un énorme succès dans les salles et chez les critiques. L’acteur principal de Docteur Jekyll et Mr.Hyde, Fredric March,remporte en 1932 l’Oscar du meilleur acteur. Un succès qui retentit toujours, entre 2000 et 2010, alors que Dacrula est sélectionné à 8 reprises pour des récompenses.


L’évolution du genre


Le film d’horreur évolue et se décline en différents sous genres. Le réalisateur Michael Armstrong distingue les films d’horreurs en 7 catégories principales : les tueurs fous, les non-morts , les monstres créés par l’homme, les monstres extraterrestres, les revanches de la nature , les pouvoirs occultes et les métamorphoses .

Un autre sous genre émerge sous les traits d’une horreur plus psychologique à la limite du thriller :. L’horreur provoque un sentiment de malaise chez le spectateur. Jordan Peele l’a bien compris, il s’en sert pour la réalisation de son film Get Out en 2017. Un pari réussi tout au long du film avec une ambiance pesante et inquiétante.


L'amour de l'horreur


Susciter la peur auprès de son audience, tel est l’objectif du film d’horreur. L’engouement autour du genre peut donc paraître contradictoire :. Pourquoi chercher volontairement à se faire peur ? Et bien l’explication est biologique. Le sentiment de peur s’accompagne par la sécrétion d'hormones naturelles. Le système neuronal produit de l’adrénaline et du cortisol, qui donnent un boost au spectateur.


Pourquoi consommer des films d'horreur ?


Pour analyser au mieux les facteurs qui amènent les spectateurs à consommer ces films d’épouvante, nous sommes allés à la rencontre de C. Agée de 20 ans, cette amatrice de film d’horreur dépeint les sensations physiques qu’elle ressent pendant le visionnage d'un film d'horreur : “J'aime bien l’adrénaline, le fait de ressentir les trucs hyper intensément, t’es là ton coeur bat vite, ton ventre se noue”. Elle explique "ressentir des choses très fortes même si elles sont négatives vu que c’est sous l'œuvre de la fiction [...] le côté positif des émotions négatives”.

Elle aborde aussi l’enjeu social du film d”horreur. Elle dit ne jamais regarder de film d’horreur seule,mais toujours avec des amis ou de la famille. Selon ses mots : “Je cherche cette relation avec les gens, où on a tous peur face au même film”.


Les films d’horreur dans la pop culture


Les films d’horreur sortent des écrans et s’immiscent dans la pop culture. Certaines scènes cultes sont parodiées ou reproduites dans d’autres œuvres de fiction. Les Simpsons, par exemple, parodient dans un épisode spécial Halloween, la célèbre scène de la hache de Shining (1980). Homer prend les traits de Jack Torrance.



© The Shining (1980) et Les Simpsons Horror Show (1990)


Des produits dérivés sont commercialisés à la suite des grands succès. Les masques portés par les tueurs en série de la saga Scream, en 1996 et Halloween en 1978, font leur retour chaque année au moment des fêtes d'Halloween.

Le succès du genre est récompensé par la création de prix pour les meilleurs films d’horreurs. Le magazine britannique Empire décerne un Empire Award pour la catégorie horreur. C’est également le cas au Etats-Unis, avec le Saturn Award, qui récompense chaque année les films d’horreurs les plus sensationnels.



Andreia Domingues



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