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Les drogues zombies dans les quartiers défavorisés : un danger pour les jeunes populations ?

Dernière mise à jour : 10 nov. 2023

Drogue, stupéfiants ou encore crack, autant de termes que de moyens employés pour se droguer. La consommation de ces substances ne date pas du XXIe siècle. On retrouve des traces de leur consommation depuis la nuit des temps. L'opium est la première substance à avoir été découverte en Chine par l’Empire britannique au XIXe siècle.


Depuis, l’Homme découvre et innove. La consommation de drogue augmente en raison d'un prix abordable et d'une facilité d'accès. De ce fait, les jeunes générations sont de plus en plus affectées par les dépendances aux drogues du zombie.


NATALIA SHABASHEVA/ISTOCK


L’inventivité de l’Homme dans la création de nouveaux stupéfiants


L’Homme redouble de créativité : de nouvelles drogues apparaissent depuis quelques années. Elles semblent dangereuses, et inquiètent les sociétés touchées.


C’est notamment le cas du Kush, une drogue de synthèse présente en Sierra Leone (pays d’Afrique de l’Ouest), mais aussi la Xylazine, un anesthésiant pour animaux faisant ravage en Amérique du Nord.


Les drogues sont majoritairement consommées par des jeunes. C’est un échappatoire à la pauvreté des villes, des crises sanitaires ou autres. Mais à quel prix ?


Dans les villes de Sierra Leone, le Kush se fume. C’est une drogue imitant les effets du cannabis, et, amenant à une dépendance forte. Certaines jeunes femmes issues des bidonvilles tombent dans la prostitution afin de pouvoir se procurer pour quelques centimes d’euros, ces drogues permettant de “méditer”.


Cependant, le Kush laisse des corps somnolents dans les rues de Sierra Leone. C’est une drogue dont il est extrêmement difficile de se détacher malgré une prévention dans les villages.


A droite, Abdoulaye, un dealer et consommateur. A gauche, un consommateur de Kush. © Paul Boyer et Rémi Carton.


En Amérique du Nord, la Xylazine est un anesthésiant vétérinaire. Cette drogue a pour effets secondaires des paralysies musculaires, des hallucinations, voire des épisodes psychotiques.


Par la prise de consommation de celle-ci, les mouvements musculaires deviennent lents et maladroits. Les consommateurs marchent alors d’une manière lente, courbée, et déséquilibrée, formant un désalignement corporel.


Ces “drogues du pauvre” représentent un réel danger. Les consommateurs toxicomanes ne sont pas à l'abri de dommages neurologiques permanents. Et face à un état de besoin intense, les corps peuvent se nécroser jusqu'à une amputation.


La drogue du zombie. © GETTY.


Les causes de la consommation de drogue chez les jeunes sont multifactorielles et complexes. Aujourd’hui, ces créations de nouveaux stupéfiants sont attirantes pour les jeunes plus que le reste de la population face à des facteurs sociaux, familiaux, psychologiques et environnementaux. Parmi les facteurs sociaux, on peut citer la pression des pairs, la curiosité et la volonté de s'intégrer dans un groupe. Les problèmes familiaux, tels que la désintégration de la famille, la négligence ou les conflits, peuvent également jouer un rôle. Sur le plan psychologique, le stress, la dépression et l'anxiété peuvent pousser certains jeunes à recourir à la drogue comme moyen d'évasion. De plus, l'accès facile aux substances illicites dans certaines régions et la publicité subtile entourant la consommation de drogue contribuent également à ce problème.

Il est essentiel de développer des approches efficaces de prévention et de traitement de la toxicomanie chez les jeunes.


Les réseaux sociaux, des moyens de sensibilisation


Les réseaux sociaux, notamment Instagram, sont un moyen de sensibilisation, un moyen de toucher les populations actives face à la misère de la drogue.


Le compte Instagram “tales.from.the.street” entretenu par un homme anonyme. Se promène dans les rues de Phoenix en Arizona afin d'interviewer des sans-abris sur leurs relations avec la drogue. Après un rapide coup d'œil sur le compte, une corrélation est rapidement établie entre la consommation de drogue et le fait de se retrouver sans toit. La population est relativement jeune - entre 17 et 23 ans. Certaines interviews amènent à comparer une personne sur différentes échelles temporelles. Généralement, aucune différence n’est faite, peu de personnes parviennent à se détacher de la drogue et à retrouver une situation sociale correcte.


Ce compte permet de lever des fonds et sur une petite échelle, de sauver les jeunes populations installées dans les rues depuis quelques années.


Des conséquences sociales pour les jeunes populations


Aujourd’hui, 800 millions de personnes dans le monde sont sans domicile fixe, dont 20% présentent au moins une addiction, selon l’Académie nationale de la santé. Cependant, les chiffres peuvent être faussés en raison de la consommation clandestine de celle-ci.

Par conséquent, la drogue du pauvre est un réel virus pour les populations les plus démunies. Il est devenu difficile de sensibiliser à cette consommation mortelle sur les jeunes populations.


La consommation de drogue chez les jeunes peut avoir des conséquences dévastatrices sur leur santé physique et mentale, ainsi que sur leur avenir. Dans un premier temps, la coordination motrice et psychique est touchée. Mais à long terme, la dépendance à la drogue peut détruire les relations familiales et sociales, entraîner des problèmes de santé mentale tels que la dépression et l'anxiété, et compromettre les opportunités éducatives et professionnelles. De plus, l'usage de drogues illicites expose les jeunes à des risques juridiques, ce qui peut être néfaste dans une hypothèse de réinsertion d’une personne au sein de la société.


Il est donc impératif de sensibiliser les jeunes aux conséquences potentiellement dévastatrices de la drogue et de leur fournir le soutien nécessaire pour éviter ces dangers.


Jade Teboul



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