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Enjeu majeur, vitrine de la puissance des Etats pendant la guerre froide, la conquête spatiale avait été depuis la fin de celle-ci, reléguée au second-plan. Pendant longtemps considéré à partir d’une vision bipolaire du monde entre les Etats-Unis et l’URSS, l’espace attire aujourd’hui l’intérêt de multiples acteurs.
D’une opposition du soft power à une conquête collective
La fin du XXème siècle a été un tournant pour les enjeux de la conquête spatiale. En effet, c’est à cette période que de nombreux pays ont pris conscience de l’importance grandissante du spatial dans le monde moderne.
Ainsi à la fin du XXème siècle, presque toutes les grandes puissances mondiales avaient leurs agences spatiales : la NASA pour les Etats-Unis, le CNES pour la France, la DLR pour l’Allemagne ou encore l’ISRO pour l’Inde.
La coopération spatiale est apparue peu de temps après notamment avec certaines nations décidant de créer des institutions inter-étatiques. Avec la création de l’Agence Spatiale Européenne en 1975, ou encore l’ISS en 1998.
En terme de budget consacré au secteur spatial, les Etats-Unis sont encore loin devant, puis la Chine avec une deuxième place confortable suivie par l’Europe, le Japon et la Russie.
Mais ces hyper-puissances ne sont pas les seuls acteurs, les institutions privées n’ont pas tardé à concurrencer les institutions publiques. Avec l’arrivée dans les débuts des années 2000 de « Blue Origin » par Jeff Bezos. Puis le leader actuel en terme d’acteur privé, « Space X » crée par l’homme d’affaire américain, Elon Musk.
L’arrivée de ces acteurs privés ont révolutionné la conquête spatiale, notamment car ils n’ont que pour seul but l’aspect économique. Avec en préparation des projets stratosphériques, notamment « Space X » qui prévoit d’envoyer 45 000 satellites qui permettraient de couvrir le monde entier d’une couverture internet.
L’espace fait rêver, et ces entreprises l’ont compris, c’est donc assez récemment que nous avons pu voir apparaître le tourisme spatial. Le premier touriste de l'espace, le millionnaire américain Dennis Tito, a passé près d'une semaine en orbite autour de la terre pour la modique somme de 20 millions de dollars.
Plusieurs sociétés proposent des voyages en orbite pendant 15 minutes pour environ 250 000$ par personne.
Quels projets pour ces prochaines années dans l’espace ?
Les rêves les plus fous sont d’atteindre et d’aller poser un pied sur Mars. Thème que l’on peut très souvent retrouver dans les films de science-fiction. Cependant, on en est encore très loin mais de nombreux projets sont en préparation pour les prochaines années.
L’exploration des confins du système solaire connait un dynamisme inédit que certains n’hésitent pas à qualifier de nouvel âge d’or de la conquête spatiale. L’objectif premier est toujours la Lune, l’astre est devenu un enjeu géopolitique que les puissances spatiales se disputent à nouveau. Il faut rappeler que plus personne n’a marché sur la Lune depuis Apollo 17 en 1972.
Les Etats-Unis veulent y retourner dès 2024 en projetant aussi d’y envoyer pour la première fois une femme. Tout en y installant aussi une base lunaire, avec l’aide de l’Europe et de la Russie pour en faire « le huitième continent ». La Chine aussi a de nombreux projets, elle a notamment commencé en 2021, la constructions de la CCS, la station spatiale Chinoise. La Chine veut affirmer sa position de puissance établie et prévoit notamment d’envoyer des hommes sur la Lune et un robot sur Mars d’ici les années 2030.
Même si les ambitions aujourd’hui sont plus tournées vers la Lune, les puissances spatiales gardent dans un coin de leur tête, le pari fou que représente Mars et les futurs enjeux autour de la planète rouge.
Tristan Lombard
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