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Missile balistique, la menace de la Corée du Nord

Depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, les relations diplomatiques ainsi que la guerre entre la Corée du Nord et la Corée du Sud sont toujours gelées. Beaucoup de pays très puissants, y compris les États-Unis, la Chine, la Russie et le Japon sont étroitement liés à la fois économiquement et politiquement à cette situation. C’est la raison pour laquelle l’appel de Kim Jong-un à un renforcement des capacités militaires du pays lors de ses vœux pour la nouvelle année a une signification très importante.


En janvier, Kim Jong-un s'est engagé à renforcer son arsenal nucléaire et a évoqué le développement de nouveaux systèmes d'armes ©KCNA via REUTERS


Malgré la fermeture totale du pays déjà très conservateur pendant deux ans dû à la crise sanitaire qui a causé une situation économique fortement aggravée, depuis 2011, après l’accession au pouvoir de leader nord-coréen Kim Jong-un ; ce pays totalement isolé du monde a réussi à faire des progrès très impressionnants en termes de technologie militaire.


Selon l’ONU, la crise du covid-19 n’a pas affecté les programmes militaires et le développement de l’arsenal de Pyongyang.


Lancement de son plus puissant missile depuis 2017


L'État sud-coréen affirme avoir détecté à l’aube « un missile balistique à portée intermédiaire tiré à un angle élevé vers l’est » depuis la Corée du Nord le 30 Janvier et c'est le septième essai d'armement mené par la Corée du Nord depuis le début de l'année 2022.


Selon la Corée du Nord, ce missile a gardé une caméra en tête et a été tiré depuis la province septentrionale de Jagang, située à la frontière chinoise. Le fait que ce missile est hypersonique le rend quasi impossible à intercepter pour les systèmes de défense. Le gouvernement sud-coréen a annoncé précisément que ce missile a atteint une altitude maximale de 2000 km et a parcouru environ 800 km en 30 minutes avant de tomber.


Ce type de missile a été testé par la Corée du Nord pour la dernière fois en 2017 : Hwasong-12, qui avait parcouru 787 km et atteint une altitude maximale de 2.111 km. Ce missile a été rapidement suivi par un missile appelé Hwasong-15 qui peut atteindre l’Amérique du Nord.


Ainsi, ce développement de système d’armement en 2022 de la part de la Corée du Nord est très similaire aux événements de 2017 qui résultaient d’une tension maximale entre les deux Corées.


Un missile est lancé au cours de ce que les médias d'État rapportent être un test de missile hypersonique de la Corée du Nord. ©KCNA via REUTERS


La crise diplomatique


Ce septième tir en un mois a été pris très au sérieux à Séoul et le président Sud-Coréen. Moon Jae-in a déclaré que Pyongyang est sur le point de rompre le moratoire selon lequel ils ne devaient pas développer ou essayer des missiles nucléaires pouvant voyager d'un continent à l'autre.


En réaction à ce lancement balistique depuis la Corée du Nord, le gouvernement de Joe Biden aux États-Unis a initié le besoin d’un pourparler afin de développer une négociation directe entre les parties prenantes. Cependant, cette initiative est restée pour l’instant restée sans réponse à Pyongyang.


Le gouvernement du Japon a annoncé que ces lancements de missiles de la part de la Corée du Nord sont une pure menace qui empêche la paix et la sécurité du Japon.


Ces essais inédits de Kim Jong-un apparaissent dans un moment très particulier. Non seulement juste avant les Jeux Olympiques d’Hiver de Beijing et en pleine campagne présidentielle Sud Coréenne, dont le scrutin aura lieu en mars 2022 mais aussi, juste avant, en Corée du Nord, la célébration du 80e anniversaire de la naissance du père de Kim Jong-un, le défunt Kim Jong-il, en février, puis le 110e anniversaire de son grand-père, Kim Il-sung, le dirigeant fondateur du pays, en avril.


Il est certain qu’un tel évènement aura des conséquences sur les relations diplomatiques et l’équilibre de la région.


Dans cette situation si tendue, l'attention se porte non seulement sur la réaction des pays ayant le rang de puissance mondiale, notamment la Russie, la Chine, les États-Unis ou encore le Japon, mais aussi sur les réponses apportées par la République de Corée.


Bisong Soh





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