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Nouvelle Zélande: l’exemple à suivre dans la gestion de crise de la COVID19

Vous avez peut-être vu passer aux informations un concert de 20 000 personnes organisé en plein air, sans masques, sans gestes barrières. Une scène qui nous semble invraisemblable depuis l’apparition de cette pandémie.


Un monde sans COVID, vous en rêviez, la Nouvelle Zélande l’a fait.


Avec un bilan actuel de 25 morts dus à la Covid-19 et 2324 cas confirmés sur une population totale d'environ 5 millions d’habitants, la Nouvelle-Zélande apparaît comme l’exemple à suivre. Lors de la première vague du de la COVID-19, le pays avait d’ailleurs été salué par l’OMS suite à 102 jours consécutifs sans nouvelle transmission.


Un constat qui semble bien loin pour nous Français, où le nombre de nouvelles contaminations s’élève encore à un peu plus de 21 000 cas par jour.


Mais alors comment expliquer cette réussite ?


Le pays étant une île à l’autre bout du globe, les autorités Néo-zélandaises ont su tirer profit du moment de répit que leur a offert leur position géographique pour observer l’évolution de la situation dans le reste du monde. Elles ont ainsi pu adapter leur propre réponse en fonction des recommandations de l’OMS. Il est ressorti de cette analyse préalable l’adoption par la Nouvelle-Zélande d’une stratégie visant à éradiquer complètement le virus et non seulement à en ralentir la propagation.


Leur stratégie peut être résumée par "agir rapidement, tracer systématiquement, tester amplement et communiquer clairement".


Une échelle de niveau d’alerte a aussitôt été mise en place, leur permettant d’employer progressivement des mesures restrictives seulement 15 jours après la confirmation du premier cas. La réactivité a été le mot d’ordre dans la gestion de cette crise.


Les premières restrictions de voyages ont été imposées alors que le pays ne comptait que onze cas et les frontières ont été complètement fermées aux étrangers alors que le pays ne comptabilisait “que” 39 cas.


Le pays a instauré un couvre-feu national de sept semaines avant qu’aucun décès lié au virus n’ait été à déplorer sur le territoire. Puis un confinement remarquable par sa rigueur et sa brièveté, a été mis en place.


En seulement six jours, la Nouvelle-Zélande est donc passée d’une d’alerte de niveau 1 à 4.


En plus de la limitation de contacts sociaux induite par le confinement, du couvre-feu et des autres mesures évoquées plus haut, la réponse néo-zélandaise s’est aussi appuyée sur des tests massifs, une politique de traçage active et une communication claire.


En effet, une stratégie dépistage massif a pu être mise en place très rapidement. Une fois le test effectué, si l’individu testé est positif, il est soumis à une période de quarantaine systématique dans l’un des établissements spécialement choisis et gérés par l’État.


Les Néo-zélandais ont aussi en grande majorité téléchargé l’application de traçage NZ Covid Tracer, équivalent de notre TousAntiCovid, permettant aux autorités de retrouver plus rapidement et facilement les cas contact et permettant ainsi réduire la propagation du virus.


Enfin, une conférence de presse quotidienne avait lieu à 13h tenant informés les citoyens des avancées de l’épidémie. La volonté du gouvernement de communiquer directement et en toute transparence, ainsi que la collaboration réussie entre politiciens et experts, ont été décisives.


Cette politique s’avère efficace, puisque, depuis le 7 octobre, les 5 millions de Néo-Zélandais ne sont plus contraints au port du masque.


Il ne fait aucun doute que les efforts du gouvernement et la réactivité avec laquelle ce dernier a répondu à cette épidémie jouent un rôle déterminant dans l’éradication de la COVID19. Cependant, les autorités ont aussi pu compter sur le civisme des Néo-zélandais qui ont pour la plupart rapidement pris conscience des risques et ont parfaitement suivi les recommandations.


Pour plus d’informations, le ministre de la Santé David Clark a enfreint les règles sanitaires en se rendant sur une plage à 20 km de son domicile en plein confinement.

Il proposera sa démission qui lui sera refusée en vertu de l’intérêt commun. Puis, finira par démissionner en juin 2020, une fois la situation sanitaire sous contrôle.


Un résultat exceptionnel qui reste tout de même à nuancer


Néanmoins, ce résultat exceptionnel reste tout de même à nuancer puisqu’il possède ses contrecoups et que les mesures présentées dans ces articles n’ont pas un succès systématique.


D’un point de vue économique, ces mesures très strictes ont provoqué une contraction de l'économie néo-zélandaise de 12,2 % entre avril et juin 2020. Du côté de l’emploi, le quotidien The Spinoff a mis en lumière le fait que 11 000 Néo-Zélandais ont déjà perdu leur emploi à cause de la situation sanitaire, et 10 000 de ces nouveaux demandeurs d’emploi sont des femmes. (Sources “Stats NZ”)


Enfin, les mesures employées par la Nouvelle Zélande ont particulièrement bien fonctionné dans ce pays mais ce n’est pas le cas partout. Prenons l’exemple du confinement, qui à Melbourne (Australie) n’a permis de réduire le nombre cas à un taux minimal qu’au bout de plusieurs mois. La chute du taux de contamination a donc été beaucoup moins rapide que chez ces voisins Néo-zélandais.


D’autres, au contraire, ont réussi à surmonter la crise sanitaire en choisissant pourtant une politique différente de celle adoptée en Nouvelle-Zélande. On peut notamment citer Taïwan, où les autorités ont fait le choix de ne pas fermer les frontières et qui se retrouve dans le Top 3 des pays ayant le mieux géré la crise sanitaire selon une étude australienne.

Ainsi en fermant les frontières du pays très tôt, puis en imposant l’un des confinements les plus durs au monde, la Nouvelle-Zélande est parvenue à stopper très rapidement la propagation du virus, jusqu’à la faire quasiment disparaître.


Tout cela a été possible grâce à sa stratégie "agir rapidement, tracer systématiquement, tester amplement et communiquer clairement" ainsi que la volonté du gouvernement d’agir de façon collégiale en accord avec leur slogan “United against Covid-19”.

Une communication efficace et claire a permis le maintien d’un taux élevé d’adhésion du public qui a été plus enclin à respecter les restrictions permettant ainsi aux autorités d'être 100% concentrés dans leur tâche.


Cependant, ces mesures ne fonctionnent pas systématiquement et ont entraîné un impact négatif au niveau de l’économie et du secteur de l’emploi.


Dernières news :

La première personne contaminée localement en Nouvelle-Zélande depuis plus de deux mois est atteinte du variant sud-africain du coronavirus.

Elle aurait été contaminée pendant sa quarantaine par une personne qui se trouvait au même étage qu'elle et qui a été testée positive deux jours avant que cette femme ne finisse sa quarantaine. Les autorités cherchent à retrouver les cas contact potentiels pour endiguer la propagation du virus.


Ambre Dos Santos

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