top of page
Photo du rédacteurloeildassasparis2

Panorama sur l’univers de Noël et son adaptation cinématographique

En cette période de fêtes de fin d’année, nombreux sont les films de Noël à gagner de l’audience sur les chaînes de télévision et sur les plateformes de streaming. Ces divertissements envahissent nos écrans, pour le plus grand plaisir des uns et le plus grand désespoir des autres.


La comédie romantique de Noël, un manque d’originalité avéré


Une des premières impressions à ressortir lorsque les films de Noël sont évoqués revient sur cette ambiance manifestement cucul la praline. Un scénario too much, anticipé du début à la fin, où une journaliste New Yorkaise célibataire va tomber follement amoureuse du palefrenier du village dans lequel elle se rend pour le travail. Elle laisse tomber ses escarpins pour enfiler ses bottes en caoutchouc, en espérant fonder une grande et heureuse famille au milieu des champs.


Le film The Snow Bride, ou La fiancée des neiges en français, retrace l’histoire de Greta Kane, journaliste dans un grand magazine people. Afin de monter en grade dans son entreprise, on la charge de mener une enquête sur la famille Tannenhill, au cours de laquelle elle doit découvrir quel fils va se fiancer. Sur la route, sa voiture reste coincée dans la neige et c’est alors que Ben Tannenhill vole à son secours, sans dévoiler son identité. Finalement, par intérêt, il fera passer Greta pour sa petite amie, qui elle-même profitera de la situation pour s’immiscer dans la vie des Tannenhill. S’ensuit alors une longue histoire entre les deux protagonistes, pleine de rebondissements.


De son côté, Mary Lambert, dans son film Un Château pour Noël, met en scène une célèbre écrivaine, qui se rend en Ecosse pour Noël, pour s’évader de son quotidien et de sa célébrité. Elle souhaite acheter le château où son grand-père travaillait autrefois. Sophie use alors de son charme pour convaincre Myles, propriétaire des lieux, et véritable provincial, de lui vendre le château. Sans surprise, découle de ces négociations une histoire d’amour entre la citadine et le rural.

Toujours une happy end, bien prévisible, où le matin de Noël, toute la vie morose des protagonistes est emportée pour laisser place à la neige, la joie et l’amour. Une intrigue similaire d’un film à l’autre, et dont le dénouement ne laisse sans aucune surprise les téléspectateurs.

Un château pour Noël (2021) Crédit photo : Netflix

Manque d’originalité, ou plutôt effet générationnel ?


Ce manque d’originalité peut s’associer à notre ère, où les individus ne cessent de se ressembler entre eux, où l’usage des nouvelles technologies et intelligences artificielles se développe, et où l’homme est de moins en mois en capacité de réfléchir et de penser le monde dans lequel il est. Dans cette optique, on remarque un succès bien plus important sur les films cultes de Noël des années 90 que sur les comédies romantiques de Noël de nos temps.

Plus charmeur, ou tout simplement plus originaux, les films de Noël de la fin du XXe siècle parviennent à sortir des sentiers battus, et aujourd’hui encore, figurent parmi les films cultes en la matière. C’est le cas par exemple de l’iconique film Le père Noël est une ordure. Le soir de Noël, Pierre Mortez et Thérèse assurent la permanence téléphonique de l’association « SOS Détresse Amitié ». Les appels se multiplient et les deux bénévoles sont rapidement dépassés par les événements. Finalement, les drames s’enchaînent, dès lors que Madame Musquin reste coincée dans l’ascenseur. En tirant à travers la porte d’entrée pour tenter de la sauver, les deux protagonistes tuent le dépanneur, puis décident de découper son cadavre et de l’emballer en morceau dans du papier cadeau. Ils se rendent ensuite tous au zoo de Vincennes pour jeter les paquets à des animaux carnivores. Un humour noir et provocateur certes, mais qui a permis à ce film de se hisser sous le feu des projecteurs.

Photo promotionnelle du film Le père Noël est une ordure (1982) Crédit photo : Jean Pierre Fizet

Une infime part des réalisateurs cherche à innover…


Si une grande majorité des films de Noël est associée à un dénouement heureux, quelques réalisateurs ont tenté de détourner l’initial père Noël, gentil et généreux, pour en faire une figure maléfique. Bad Santa, film québécois sorti en 2003 réalisé par Terry Zwigoff, retrace l’histoire de

Willie, qui chaque année, décroche un boulot en tant que père Noël dans un supermarché, aux côtés de son assistant, Marcus, son elfe. Ils sont tous deux voleurs professionnels. Leur objectif est de dévaliser un centre commercial et ses grands magasins à la veille de Noël. Leur plan échoue finalement, et l’empathie du méchant père Noël ressort alors. Il s’agit donc d’une vaine tentative de rendre malfaisant le père Noël.

Le personnage de Jack Skellington accompagné d’un enfant dans L'Etrange Noël de Monsieur Jack (1994) Crédit photo : Buena Vista Pictures Distribution / Disney

Du côté des films d’animations, fameux film signé Tim Burton, l’Etrange Noël de monsieur Jack retrace l’histoire de Jack Skellington. Jack est le roi des citrouilles et guide d’Halloween-city depuis des décennies. Il se lasse de la fête d’Halloween, et décide alors de s’emparer de la fête de Noël. Il enlève le père Noël, et le remplace par ses amis d’Halloween-city, qui vont terrifier la population.


Lola Gautier

125 vues0 commentaire

Comments


Post: Blog2_Post
bottom of page