La crise sanitaire a empêché de nombreux étudiant(e)s de pouvoir effectuer un stage ou des études à l’étranger. Pourtant, certains d’entre eux ont pris le risque de se projeter dans des échanges afin d’enrichir leurs expériences, quitte à devoir les annuler au dernier moment. Charlotte Cuisinier suit le Programme Grande École de Skema (PGE). Elle est partie en Afrique du Sud le 1er mars 2021 afin de suivre des cours au sein d’une université sud-africaine. L’Oeil d’Assas s’est entretenu avec elle sur le déroulement de son séjour et la manière dont elle l’a préparé à l’aune des contraintes liées à la Covid-19. C’est une façon aussi de montrer que malgré les nombreuses difficultés que l’on peut croiser lorsque l’on est étudiant(e), il ne faut pas perdre l’envie de bâtir des projets.
- Est-ce que tu peux nous parler de ton séjour à l’étranger de façon générale ? Dans quel cadre es-tu partie ?
Je suis actuellement en Afrique du Sud, dans la ville de Stellenbosch plus précisément, depuis début mars. Et je suis ici jusque fin juillet normalement dans le cadre de mes études de commerce avec Skema.
Je vis en colocation avec 7 filles de mon école que j’ai rencontrées juste avant le départ et les préparatifs. Je suis donc ici des cours centrés sur l’économie, les entreprises et tout cela en anglais.
- Est-ce que tu as appréhendé de partir à l’étranger dans le contexte de la crise sanitaire ?
Oui au début j’ai eu un peu peur. Quand on entendait les chiffres, quand on entendait parler de la crise sanitaire en Afrique du Sud ce n’était jamais positif. Du coup forcément j’étais un peu stressée et ma famille également. Mais les étudiants avaient le droit de partir donc je me suis dit que ce serait dommage que je loupe une expérience comme celle-ci juste à cause de la peur!
- Pourquoi avoir choisi l’Afrique du Sud ?
Mon école a plusieurs campus dans le monde et l’Afrique du Sud était l’un d’entre eux. Je me suis dit que ça allait être un super dépaysement et j’avoue que le soleil m’a motivée aussi! Et je ne regrette absolument pas mon choix, c’est magnifique ici, les gens sont adorables, ça fait du bien après 2020.
De plus c’était un pays que je voulais visiter depuis longtemps : lors de ma première année d’étude je voulais effectuer un stage ici mais ma famille n’était pas partante vu la « dangerosité » du pays donc je me suis résolue à partir moins loin.
- Comment se sont déroulés les préparatifs de ton voyage ?
Alors au début j’ai dû faire des démarches administratives pour un visa, cela a pris pas mal de temps, surtout pour obtenir le rendez-vous à l’ambassade. J’ai donc dû me déplacer pour déposer tous les documents nécessaires (papiers d’identités, preuve de fonds si jamais j’ai un soucis ici, etc.) puis 3 semaines après je l’ai reçu par la poste. J’ai également fait plusieurs vaccins (fièvre jaune, typhoïde…) et acheté beaucoup de médicaments pour le paludisme par exemple. Pour partir aussi loin et dans un pays si différent de la France il faut vraiment s’y prendre en avance et penser à tout.
- Comment as-tu vécu les préparatifs de ce voyage ?
Je les ai super bien vécus! A part peut-être le tout début quand je devais trouver un logement et quand je n’arrivais pas à contacter l’ambassade pour un rendez-vous, cela était stressant! Mais ensuite l’envie de partir s’est intensifiée et plus les préparatifs touchaient à leur fin plus j’avais envie de partir! De plus, vu que mon début de semestre était en Mars et non Janvier, j’ai vraiment eu 2 mois pour tout préparer et ne faisant que cela, forcément je n’avais qu’une envie : partir!
- Qu’est-ce que tu as fait depuis que tu es arrivée en Afrique du Sud ?
J’ai eu l’occasion de faire pas mal de choses déjà : je suis allée au Cap, j’ai fait la Garden Road et c’est durant ce voyage que j’ai pu observer de près des éléphants dans des réserves ainsi que donner le biberon à une girafe, c’était extraordinaire!
Et je pars dans une semaine au Parc Kruger où je vais avoir l’occasion de voir des lions, tigres… je vais également faire la Panorama Road pour ses cascades et après encore de nombreux voyages j’en suis sûre !
- De quelle manière la covid-19 a un impact sur ton séjour à l’étranger ?
Alors ici la situation est assez différente de celle de la France ou d’autres pays : les bars/restaurants sont ouverts et on peut se déplacer sans soucis dans le pays. Il y a juste un couvre feu de minuit à quatre heure du matin, le port du masque est obligatoire et les cours sont donnés sous format hybride : c’est-à-dire qu’une grande partie se fait en distanciel et quelques cours en présentiel!
Bon après le covid a impacté à un petit moment mon voyage quand je l’ai attrapé et que j’ai du rester 10 jours enfermée et malade! Mais je n’ai eu que des symptômes minimes donc j’ai eu de la chance.
- Est-ce que tu peux me raconter une journée type de ton quotidien en Afrique du Sud ?
Alors je me réveille vers 08h30, je me prépare et selon le temps dehors et l’heure sur ma montre soit je marche pendant 30 minutes pour aller à l’université ou alors je prends un Uber (ici les prix sont réellement bas et vu qu’on est plusieurs ça vaut vraiment le coup). Je suis en cours de 10h à 12h et ensuite je rentre, je me fais à manger et cours en ligne de 14h à 17h. Après parfois on va chez des amis jusque tard dans la soirée et on profite du bon temps et de la bonne compagnie!
- Est-ce que tu aurais une recette de cuisine typiquement sud-africaine à nous faire partager ou une habitude là-bas qui t’a marquée ?
Ici la plupart des plats typiques sont composés de viande et étant végétarienne je n’ai pas eu l’occasion pour le moment de trouver un plat réellement d’ici à tester. Après j’ai gouté certains produits locaux comme des sauces pour Barbecue par exemple. Ici les barbecues c’est vraiment le truc à organiser quand on est plusieurs, tout le monde en fait et lorsqu’on va en magasin il y a des rayons remplis de viandes déjà préparées. Un barbecue ici on appelle cela un Braai.
- Après l’Afrique du Sud, tu as d’autres projets ?
Oui, je rentre un mois environ en France pour revoir ma famille et mes amis et ensuite je pars au Brésil en septembre si tout se passe bien ! Encore une fois dans le cadre de mes études pour étoffer mes connaissances dans tout ce qui est développement à l’international de projets, d’entreprises ! Je suis très chanceuse d’avoir autant d’opportunités comme celles-ci même pendant cette crise.
Propos recueillis par Melchior Delavaquerie.
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