Crédits : Michael Reynolds/EPA
Depuis qu'il a été banni des réseaux sociaux, Donald Trump est resté discret. Ce phénomène aurait pu le rendre moins actif et aurait pu lui faire perdre de sa notoriété auprès de ses électeurs mais, en réalité, il se passe l'inverse. Il a beau avoir perdu l'élection présidentielle, il semble de plus en plus tirer les ficelles du parti Républicain.
Un à un, les dissidents de l'ex-président des États-Unis sont évincés du parti. Le 12 mai, c'était au tour de Liz Cheney. Troisième du parti à la Chambre des représentants, elle a été évincée car elle exprimait clairement son avis sur la politique anti-démocratique de l'ex-président Donald Trump. Cette décision est jugée très injuste par certains car Liz Cheney est restée très fidèle au parti pendant tout le mandat de Trump en votant favorablement à toutes les lois qu'il proposait. La raison pour laquelle elle a été renvoyée était qu'elle n'adhérait pas à la théorie selon laquelle l'élection présidentielle de 2020 aurait été truquée. Très attachée à la démocratie, Liz Cheney n'a pas aimé le personnage de Donald Trump. Elle a même déclaré à la presse américaine après son éviction : “Je ferai tout ce que je peux pour m’assurer que l’ancien président ne s’approche plus jamais du Bureau ovale”.
Liz Cheney (Twitter)
Force est de constater que malgré son absence des réseaux sociaux, Donald Trump semble toujours avoir une emprise totale sur son parti puisque la totalité des 212 républicains de la chambre des représentants ont voté favorablement l'éviction de Liz Cheney. Pour la remplacer, Elise Stefanik, représentante de l'Etat de New-York et forte alliée de Trump, a été élue. Pourtant, cette femme politique n'a pas voté favorablement à plusieurs propositions de l'ex-président durant son mandat. En effet, elle est beaucoup plus modérée que Liz Cheney. Alors pourquoi elle ? Tout simplement car elle aime la figure de Donald Trump et qu'elle embrasse toutes les théories complotistes qu'il avance autour de la dernière élection présidentielle. Les idées ne comptent alors plus. Pour faire partie des Républicains il faut donc idolâtrer le leader.
Cette éviction montre bien la mainmise qu'a encore l'ancien président sur le parti Républicain. À l'approche des élections de mi-mandat, l'ère Trump est donc loin d'être terminée.
Saskia Juigner
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