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PRIMAIRES DÉMOCRATES : JOE BIDEN TRIOMPHE EN CAROLINE DU SUD

Dernière mise à jour : 10 oct. 2020


À trois jours du Super Tuesday, moment clé de la longue course pour l’investiture démocrate où 14 États doivent voter, La primaire en Caroline du Sud conforte ou à l’inverse égratigne les candidats. Si l’ancien Vice-président d’Obama s’offre une victoire écrasante face à son rival Bernie Sanders, d’autres candidats voient leur participation mise à mal. Voici les trois constats a tirer de ces résultats.

1 - Un électorat afro-américain favorable à Joe Biden

Avec 48,4 % des voix, Joe Biden a reçu le plus de vote dans chaque district composant l’État de Caroline du Sud. Primaire ouverte, l’ancien Vice-président a bénéficié de sa popularité auprès des électeurs démocrates afro-américains. En effet, si dans cet état, seulement un quart des électeurs sont noirs, près de 60 % d’entres eux composent l’électorat démocrate de la Caroline du Sud. D’ailleurs, quelques jours avant la primaire, Jim Clyburn, le député du sixième district de l’État, poids lourd du Parti démocrate, a soutenu publiquement le candidat Biden. Concrètement, cela redonne une dynamique à la campagne de ce dernier, longtemps favori des sondages, mais dominé depuis le controversé caucus de l’Iowa par son rival de l’aile gauche Bernie Sanders et le jeune Pete Buttigieg, ancien maire de South Bend (Indiana). Cela est d’autant plus important qu’à trois jours du Super Tuesday, aucun candidat n’est en capacité de s’imposer comme le vainqueur des primaires démocrates. En 2016, c’est Hillary Clinton qui avait remporté la primaire de la Caroline du Sud chez les démocrates et Donald J.Trump dans le cadre de la primaire des Républicains. Tous deux sont devenus les candidats présidentiels de leur parti.

2 - Le milliardaire Tom Steyer jette l’éponge

Obtenant des scores faibles jusqu’ici, le candidat Tom Steyer, dont la fortune s’estime à 1,6 milliards de dollars (Forbes) espérait renverser la tendance lors de la primaire de la Caroline du Sud. Avec près de 24 millions de dollars investis dans la publicité télévisée dans cet État, un discours politique centré sur les inégalités touchant les afro-américains au sein de la société américaine, Tom Steyer n’arrive qu’en troisième position, derrière Joe Biden et le Sénateur du Vermont Bernie Sanders (19,9 %). Son score (11,3 %) ne lui permet pas de se poser en candidat présidentiel crédible en vu de battre Donald Trump le 3 novembre 2020.

Depuis l’annonce de sa candidature en juillet 2019, il faisait l’objet de critiques de la part d’autres candidats démocrates. En effet, les deux figures de proue de l’aile gauche du parti, Elisabeth Warren et Bernie Sanders, dénonçaient la candidature de Tom Steyer comme celle d’un milliardaire souhaitant « acheter » la campagne démocrate.

3 - Des candidats en sursis

À la suite de bons résultats lors du Caucus de l’Iowa (26,2 %) et de la primaire du New Hampshire (24,4 %), Pete Buttigieg n’avait obtenu que la troisième place lors du Caucus du Nevada derrière Joe Biden et Bernie Sanders. C’est à nouveau un score décevant pour le premier candidat de l’histoire des primaires démocrates à se déclarer ouvertement homosexuel, puisqu’avec 8,2 %, il n’arrive que quatrième. Un résultat loin de représenter un tremplin pour le Super Tuesday du 3 mars.

La pression s’intensifie également pour Elisabeth Warren, Sénatrice du Massachusetts et pourfendeuse des grandes fortunes. Un temps favorite dans les sondages nationaux, surfant notamment sur de bonnes performances aux débats et son fameux slogan « I have a plan », ses résultats s’avèrent plus timorés. Avec 7,1 % et une décevante cinquième place, la principale rivale de Bernie Sanders à l’aile gauche du Parti démocrate aborde les prochains scrutins dans une position peu favorable. Il en est de même pour Amy Klobuchar, Sénatrice du Minnesota, qui avait pourtant créer la surprise par des performances au-dessus de ce que les sondages estimaient, comme lors de la primaire du New Hampshire, en se positionnant troisième (19,8 %). Pour les deux principales femmes encore en lice, le Super Tuesday représente un enjeu d’autant plus important que les États dont elles sont originaire sont appelés aux urnes. Une défaite dans leur « Home State » pourrait signer la fin de leur candidature afin de décrocher l’investiture démocrate lors de la Convention Nationale, qui se déroulera du 13 au 16 juillet 2020.

Reste à savoir si ces résultats seront confirmés lors du Super Tuesday, événement qui marque l’entrée en lice du milliardaire Michael Bloomberg. Ce dernier avait choisi de ne pas se soumettre aux urnes jusqu’ici tout en participant aux deux précédents débats télévisés.

Melchior Delavaquerie

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