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Un chant de Noël, le classique incontournable pour les fêtes !

Noël… son ambiance chaleureuse, ses festivités, ses traditions, ses classiques…

En cette période de l’année vous aimez sûrement vous lover près d’un feu de cheminée, un mug de chocolat chaud dans une main et un bouquin dans l’autre, probablement un livre de Noël pour vous mettre dans l’ambiance. Il nous en vient obligatoirement un en tête lorsqu’on pense à cette célébration universelle. Tolkien, Hoffmann, même Agatha Christie dans un autre genre, tous les plus grands auteurs se sont essayés à écrire sur les fameuses festivités hivernales. L'un d'eux se détache cependant du lot : Un chant de Noël (ou A Christmas Carol en anglais) de Charles Dickens.

Cette oeuvre a connu un succès inégalé, a été adaptée encore et encore au fil des siècles, et marque toujours aujourd’hui les esprits quand il s’agit d’évoquer un récit marquant de Noël. Mais à quel point Un Chant de Noël marque-t-il encore la postérité ?

Editions Puffin Classics; Reprint édition (7 août 2008)


Le romancier engagé


Charles Dickens publie son roman au milieu du XIXème siècle, alors que l’Angleterre victorienne connaît un sursaut de nostalgie pour les traditions de Noël, fortement encouragé par la Reine Victoria et son époux. Le couple royal a même popularisé la tradition allemande du sapin et des cantiques festifs. C’est dans ce contexte florissant que l’écrivain britannique compose son Chant de Noël, inspiré par divers auteurs et essayistes tels que Washington Irving ou Douglas Jerrold. La rédaction de cette oeuvre n’est pourtant pas due à une volonté de célébrer l’esprit de la nativité : Un Chant de Noël était à l’origine un pamphlet sur la condition des enfants pauvres. Cette portée politique n’a certes pas disparu du roman, mais l’esprit en a été modifié pour privilégier le récit dramatique, plus percutant selon Dickens. Malgré tout, le grand public amalgame largement le roman à une ode à Noël, alors qu’il a plutôt souhaité soulever la question des inégalités sociales parcourant la société victorienne. Atterré devant les conditions de vie misérables des classes ouvrières et populaires, Dickens croit en le pouvoir du récit pour amener à une sérieuse prise de conscience. Il s’avère en effet que le romancier a milité toute sa vie pour diverses causes sociales comme les droits de l’enfant ou la condition féminine.


Un conte intemporel


Pour ceux qui n’ont pas lu le livre… Un conseil, lisez-le, car c’est un classique incontournable (le film Disney de 2009 est très fidèle au roman pour ceux qui n’aiment pas lire ! ). Pour ne pas vous gâcher la surprise, restons bref sur le génie de l’auteur. L’histoire s’articule autour du personnage d’Ebenezer Scrooge, vieil acariâtre avare et insensible à la misère humaine, égoïste et foncièrement cruel, particulièrement avec son pauvre employé, Cratchit. Seulement, le soir du réveillon, le fantôme de son défunt associé, Marley, vient lui rendre une lugubre visite. Suite à une vie d’indifférence et de malveillance, le vieil homme aurait accumulé une dette démesurée qui le suivrait jusque dans la mort, à l’instar de son associé décédé. Pour remédier à son manque d’humanité, le fantôme de Marley lui annonce la visite trois autres spectres : les esprits des Noëls passé, présent et futur. Au cours de cette nuit tumultueuse Scrooge visitera les déceptions de son passé responsables de son antipathie, ainsi que le Noël présent de Crachit et du petit Tim, son fils gravement malade qu’il n’a pas les moyens de soigner. Enfin, il affrontera le destin funeste qui l’attend s’il demeure tel qu’il est… Ce roman prend l’allure d’un véritable conte de Noël. Les symbolismes présents dans l’oeuvre de Dickens ne peuvent éluder son intention première, à savoir exprimer ses préoccupations sur le destin de tous les petits Tim, ces enfants vivant dans la misère. Cette sensibilité de l’auteur, que l’on retrouve également dans Oliver Twist fait partie intégrante de toute son oeuvre, dès lors qu’il a beaucoup oeuvré pour la cause infantile, notamment l’éducation.


Une postérité inégalée


Pourquoi est-ce qu’un conte destiné à révéler les tares d’une société passée résonne toujours autant dans notre présent ? Il est vrai que l’oeuvre de Dickens a connu une postérité quasi-immédiate. L’engouement britannique pour le théâtre a permis au récit d’être précocement adapté sur scène puis repris à d’autres nombreuses reprises. Très vite la musique, la télévision et le cinéma se sont emparés du classique, qui ne cesse de faire l’objet de transpositions, voire de parodies comme Noël chez les Muppets sorti en 1992 ou encore Fantômes en fête avec Bill Murray en 1988. On ne compte plus les épisodes spéciaux ayant repris la trame imaginé par Dickens deux siècles plus tôt, témoignage de son intemporalité universelle. L’oeuvre est donc apparue dès notre enfance pour la plupart d’entre nous, avec le film Barbie et la magie de Noël ou encore le Noël de Mickey (chacun ses films d’enfance, faites votre choix). Les studios Walt Disney ne se sont d’ailleurs pas arrêtés là, en produisant par la suite l’excellent Le drôle de Noël de Scrooge de Robert Zemeckis, avec Jim Carrey en vedette (rien que ça !).


Affiche du film Le drôle de Noël de Scrooge, de Robert Zemeckis, 2009


La postérité du Chant de Noël de Dickens n’est plus à faire. Ce roman aux allures de conte a une dimension tellement intemporelle qu’il en est devenu un classique de Noël. Robert Zemeckis dira lui-même qu’il s’agit de la meilleure histoire de voyage dans le temps (clin d’oeil pour le réalisateur à qui on doit la trilogie Retour vers le futur…). Et même si la dimension politique de l’oeuvre tend à nous émouvoir, les lecteurs savent apprécier ce conte à la morale humaniste, qui s’écoute avec une playlist de Noël on ne peut plus classique en fond.



Emma Téreygeol

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